Et pendant ce temps le soleil tourne - S28-3, 2020

Sténopé sur papier baryté n&b

Édition unique

29,5 x 40,5 cm

 

 

 

Et pendant ce temps le soleil tourne - S28-4, 2020

Sténopé sur papier baryté n&b

Édition unique

29,5 x 40,5 cm

 

 

 

Et pendant ce temps le soleil tourne - S37-6, 2020

Sténopé sur papier baryté n&b

Édition unique

29,5 x 40,5 cm

 

 

 

Et pendant ce temps le soleil tourne - S25-2, 2020

Sténopé sur papier baryté n&b

Édition unique

29,5 x 40,5 cm

 

 

 

Et pendant ce temps le soleil tourne - S22-5, 2020

Sténopé sur papier baryté n&b

Édition unique

29,5 x 40,5 cm

 

 

 

Et pendant ce temps le soleil tourne - PE-3, PE-17, PE-2, PE-32, PE-33, 2020

Sténopé sur papier baryté n&b

Édition unique

8,8 x 11 cm

 

 

Et pendant ce temps le soleil tourne - S12-1, 2021

Sténopé sur papier baryté n&b

Édition unique

51 x 60 cm

 

 

 

Et pendant ce temps le soleil tourne - S16-2, 2021

Sténopé sur papier baryté n&b

Édition unique

51 x 60 cm

 

 

 

Et pendant ce temps le soleil tourne - S22-5, 2020

Sténopé sur papier baryté n&b

Édition unique

29,5 x 40,5 cm

 

 

 

Et pendant ce temps le soleil tourne - S34-1, 2020

Sténopé sur papier couleur

Édition unique

29,5 x 40,5 cm

 

 

 

Et pendant ce temps le soleil tourne - S22-3, 2020

Sténopé sur papier baryté n&b

Édition unique

29,5 x 40,5 cm

 

 

 

Et pendant ce temps le soleil tourne - S39-1, 2020

Sténopé sur papier baryté n&b

Édition unique

51 x 60 cm

 

 

 

Et pendant ce temps le soleil tourne - S39-3, 2020

Sténopé sur papier baryté n&b

Édition unique

51 x 60 cm

 

 

 

Et pendant ce temps le soleil tourne - PE-11, PE-23, PE-12, PE-28, PE-19, 2020

Sténopé sur papier baryté n&b

Édition unique

8,8 x 11 cm

 

 

 

Et pendant ce temps le soleil tourne - S19-1, 2020

Sténopé sur papier baryté n&b

Édition unique

29,5 x 40,5 cm

 

 

 

Et pendant ce temps le soleil tourne

 

« Photographe franco-canadien né en 1979, Thomas Paquet interroge la nature du temps, la structure de son flux ininterrompu et la dynamique de son mouvement. À l’aide de techniques photographiques anciennes, il fixe les modalités de perception du changement incessant. La trajectoire diurne du soleil l’intéresse tout particulièrement. Il en discerne ses cycles, ou tout du moins une rythmique, laissant alors émerger une sensation visuelle proche de la méditation, une captation élargie qui ne tiendrait plus compte de la seule représentation. Dans cette confrontation maîtrisée à l’incommensurable, se révèle alors tout un processus d’abstraction, celui de la lumière et de ses nombreuses variations.

 

Thomas déjoue la rapidité, tout comme l’uniformisation des images et la standardisation de leur production. Son approche est artisanale, installée dans la lenteur et le souvenir de gestes répétés jour après jour, qu’il prolonge sur l’émulsion. Les préparatifs sont alors soignés : manipulation du papier, élaboration de la chimie, minutieusement mûrie et oxydée.

 

Pour sa dernière série, Et pendant ce temps le soleil tourne, il utilise le sténopé, dispositif optique rudimentaire où l’appareil photographique se limite à un simple trou par lequel passe la lumière. L’artiste en multiplie le nombre, expérimente leur variation et leur orientation. Au fil des heures, l’émulsion photographique s’imprègne du déplacement du soleil dans le ciel. Dans ce désir de fixer l’insaisissable, chaque tirage est unique, ne pouvant être dupliqué. Une équivalence s’établit alors entre le chronologique et l’analogique. Paquet enregistre le prestige de l’été, ses excessives radiations solaires dont toutes portent la marque d’une attention accrue aux rythmes journaliers. La découpe des heures du jour s’effectue sans frontière et sans marge, elle s’inscrit dans une succession de traits aux contours imparfaits, une suite de sinuosités séquencées. L’ensemble rend compte de la saisie sensorielle de la lumière, de ses pourtours et ses linéaments, mais également de ses brûlures et frémissements.

Le photographe rend tangible le temps. Il le met à l’épreuve, au sens propre comme au sens figuré : un questionnement sans réponse, une énigme sans clef. Ses œuvres font part d’une durée sans aiguilles et le regard se perd alors dans un camaïeu de couleurs du brun à l’orangé, semblable à un horizon pictural, une étendue floutée. Une attraction hypnotique découle de cette subtile vibration. Une rêverie s’y invite, une poésie aussi, celle d’un instant fragile, évanescent, capté dans la totalité d’un monde incessamment mouvant.»

 

Maud de la Forterie

Artpress 2021

 

 

 

 

 

 

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